- A l’origine, la bénédiction est une parole ou un acte qui produit automatiquement le bonheur. Des traces de cette conception apparaissent dans l’épisode du vol de la bénédiction d’Isaac par Jacob, au détriment d’Esaü.
- Un homme peut bénir un autre homme. Mais dans l’usage courant, le mot alors ne signifie guère plus que souhaiter le « bonjour ».
- La bénédiction d’un homme par Dieu est chose plus sérieuse. La Genèse dit précisément que Yahvé fit d’Abraham une bénédiction, « par qui seront bénies toutes les familles de la terre » (12, 2-3). Sont ainsi bénis les descendants d’Abraham : Isaac, Jacob, puis les tribus que Yahvé libéra d’Egypte et dont il fera son peuple.
- Dans l’Ancien Testament, le contenu de ces bénédictions est terrestre, permettant longue vie, prospérité, fécondité, réussite… Le bonheur au quotidien.
- La bénédiction de Yahvé est transmise au peuple par des hommes choisis : ce peut être le roi, les prêtres, voire un païen (Nombre 23, 11).Une formule est prévue : « Que Yahvé te bénisse et te garde ! Que Yahvé fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce ! que Yahvé te découvre sa face et t’apporte la paix ! » (Nombre 6, 22-27)
- Dans le Nouveau Testament, la bénédiction de Dieu repose d’abord sur Jésus, le Fils bien-aimé, et sur tous ses disciples qui forment le nouveau Peuple de Dieu. Saint Paul dira : « Dans le Christ, Dieu nous a bénis de toues sortes de bénédictions spirituelles. » (Ephésiens 1, 3) Héritiers d’Abraham, nous savons désormais que la bénédiction divine n’est autre que l’Esprit du Christ répandu en nos cœurs, et qui fait de nous les « bénis du Père ». C’est ce que rappelle la formule trinitaire de bénédiction à la fin de chaque messe.
Ainsi traités par Dieu, nous ne devons plus maudire