Sur la route de Pâques, l’Eglise s’attarde près des sources : celle que fit jaillir du rocher Dieu mis à l’épreuve, celle que Jésus fait jaillir toujours vive des cœurs. Dieu est fidèle, lui qui ressent durement l’incrédulité des siens. « Ne fermez pas votre cœur comme au désert, où vos pères m’ont tenté et provoqué » (psaume).
C’est lui qui nous envoie Jésus, dont le visage se dessine peu à peu : c’est aujourd’hui celui d’un voyageur fatigué, assis au bord d’un puits, et qui n’a rien pour étancher sa soif. Rien, hormis cette parole « Donne-moi à boire » (évangile). Peu à peu, le secret de cet homme va nous apparaître : il est le don de Dieu, la source d’eau vive, le Sauveur du monde. A l’intérieur de deux dialogues – avec la Samaritaine et avec les Apôtres -, le Verbe de Dieu se révèle. « Allons jusqu’à lui en rendant grâce ! » (psaume).