Il y avait deux soeurs…


II y avait deux soeurs. L’une s’appelait Marie, l’autre s’appelait Marthe. Elles accueillaient Jésus. Marie restait là, assise, à l’écouter, à boire ses paroles, tandis que sa sueur Marthe s’affairait au service. Et elle s’en plaignait même. Et le Seigneur lui dit de cesser de l’agiter, ajoutant que Marie avait choisi la meilleure part. Bien souvent, dans l’Eglise, on allait se saisir de ce genre de réponse pour freiner ceux et celles qui se dévouent, s’engagent dans les luttes pour la paix, la justice, les droits de l’homme. Qu’ils s’occupent donc de Dieu, et des âmes, et du ciel.

Mais Marthe s’affairait. Et Marthe se plaignait, attirant l’attention sur tout ce qu’elle faisait. Et c’est cela que Jésus voulait lui reprocher. Ce besoin de montrer le travail que l’on fait. Ce besoin de montrer tout ce que l’Eglise a fait tout au long de l’histoire. Et tout ce qu’elle fait encore. Son rôle irremplaçable. Ses conseils et ses lois, son exemple, sa morale, ses oeuvres et ses bienfaits, sa défense de la vie, et ses services sociaux. Son courage, ses vertus. Et tout ce qu’on lui doit. Et pendant ce temps-là, c’est elle que l’on regarde. Jésus, que devient-il ?

Etre Marthe et Marie, voilà ce qu’il nous faudrait. Recevoir ce Jésus qui pénètre chez nous. L’entendre, l’écouter, car c’est lui qu’on accueille. Et tout en préparant la table et le repas. C’est lui qui est au centre, devant lui on s’efface. A travers lui aussi, c’est l’homme, c’est la femme que l’on voit, que l’on aime, et pour qui on s’engage. Et tant pis si personne ne sait que c’est notre oeuvre. Tant mieux aussi si d’autres, qui ne croient pas comme nous, en font autant, ou mieux. Ce n’est pas nous qui comptons. C’est l’homme, c’est la femme, ce Jésus qu’on accueille.

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