- Je suis rentrée hier plutôt découragée d’une réunion avec des parents d’aumônerie. Six présents !
- Pas trop motivés, qui plus est, j’imagine.
- Je dirai même sur la défensive. C’est là qu’on se dit à quoi bon. A quoi bon tous ces efforts, tout ce temps passé à préparer…
- Je connais cela…
- Mais le pire, c’est que j’avais travaillé, l’après-midi même, sur la réanimation de la fille de Jaïre, avec cette parole : « A quoi bon aller encore déranger le Maître ? » A quoi bon, puisque l’enfant est morte ? A quoi bon aller contre l’évidence ? A quoi bon demander l’impossible ?
- Et tu avais écrit des choses très pieuses sur leur manque de foi !
- Non. Enfin, si. Je parlais de la confiance à placer en Dieu, envers et contre tout. Puisque Jésus, quand il surprend ces paroles qui ne lui étaient pas destinées, réagit aussitôt en demandant à Jaïre de croire. De ne pas se laisser ébranler par l’incrédulité de son entourage. Parce que, quand Jésus vient, la mort n’est plus la mort, mais le sommeil.
- ET tu invitais alors tes lecteurs à croire à la puissance de résurrection de Jésus.
- Marc en tout cas nous y invite.
- Alors, femme de peu de foi, « surnum corda ! » Haut les cœurs !
- Eh ! Ne te moque pas trop de moi, tout de même !