- Je ne me trompe pas : Jésus a bien utilisé l’image du berger veillant sur son troupeau pour définir la mission de ses apôtres ?
- C’est exact : il a demandé à Pierre d’être le pasteur de son troupeau.
- Les protestants ont gardé ce terme de pasteur. Pourquoi les catholiques disent-ils « prêtres » ?
- « Prêtre » vient du mot grec « presbytre » qui désigne un « ancien » (d’où la presbytie…). Après la Pentecôte, Paul avait confié à des « anciens » la charge du culte autour du partage du pain. De là nos prêtres.
- Et de là, l’âge du clergé aujourd’hui…
- Sans commentaire…
- Tu disais donc prêtre. Comme les prêtres juifs ?
- Non, ce n’est pas le mot qui était utilisé dans le culte juif.
- Je vois, c’est les traductions qui prêtrent, pardon, qui prêtent à confusion…
- Amusant… et exact. En fait, Jésus ne s’est jamais présenté comme un prêtre pour ses apôtres.
- Pourquoi ?
- Sans doute pour éviter de les mettre à la suite du sacerdoce juif.
- Comment cela ?
- Les prêtres juifs offraient des sacrifices : ils en tiraient profit… Les pasteurs et les prêtres, eux n’offrent pas des sacrifices : ils s’offrent comme le Christ, pour que tous les hommes « fassent la volonté de Dieu »
- Et voilà pourquoi nous sommes les ouailles – du latin « ovis », la brebis – de nos pasteurs !
- Et que nous n’avons pas à nous en sentir humiliés !