Depuis ce jour où il fait de quelques hommes repliés sur leurs peurs et enfermés dans leur cénacle d’infatigables témoins de la Bonne Nouvelle, l’Esprit ne cesse de provoquer chacune de nos histoires personnelles à plus de vie. L’Esprit Saint nous donne non seulement de comprendre, d’accueillir et de respecter l’autre pour ce qu’il est ou pour ce qu’il fait, mais aussi de reconnaître et de nommer en l’autre le Ressuscité, qui fait toutes choses nouvelles. Par lui, le Christ qui est en moi reconnaît le Christ qui habite le cœur de mon frère, et nous parlons la même langue, la langue de l’amour, la langue de Dieu. Pentecôte : nous nous parlons, nous nous comprenons, et nous sommes compris de tous. L’Évangile que nous vivons est à la portée de tous les hommes. Il est langage que tous peuvent comprendre, sous toutes les latitudes. L’Esprit rassemble les foules et elles deviennent peuple. Source d’unité entre le Père et le Fils, l’Esprit Saint bouscule et renverse les frontières, les repoussant plus loin, ailleurs ! Par et avec lui, le feu de Dieu embrase le coeur de l’homme, la Bonne Nouvelle revient à la mémoire et l’Église prend la mer, entraînant dans son sillage toute l’humanité sauvée par le don que le Christ fait de sa vie. N’éteignons pas l’Esprit : il nous communique l’être et la vie du Christ. L’Église n’a pas d’autre force que le souffle de l’Esprit pour être signe du royaume de Dieu au coeur de ce monde. Jour après jour, l’Esprit fait naître et renaître nos communautés, il les anime et les fait vivre. L’Esprit fait de nous des fils et des filles, il nous appelle à nous tourner vers le Père. Laissons-nous conduire par l’Esprit : il nous emmène au grand large.