- Une fois de plus, j’aime bien les paraboles de Jésus, qui n’hésite pas à provoquer : un maître qui fait l’éloge de son gérant qui filoute !
- Oui, c’est bien dans la manière de Jésus : tout son récit fait attendre une fin où l’on verra condamner le gérant et au dernier moment, le maître en fait l’éloge !
- En plus, ce maître, ce pourrait bien être Jésus lui-même… je comprends l’embarras des premiers chrétiens, qui auraient préféré une fin plus moralisante, plus édifiante.
- Mais en fait, le conseil va très loin. En faisant l’éloge du gérant, que dit Jésus ? Il nous invite à faire de même, c’est-à-dire à gérer efficacement les biens spirituels ; à être habiles dans la « gestion » de cette richesse du Royaume, dans l’organisation de l’Eglise et de sa mission.
- Un peu alors comme dans la parabole des talents ; il nous faut faire fructifier nos dons d’intelligence et d’imagination, et pas attendre que cela vienne du ciel !
- Oui. En fait, le christianisme est plus subtil qu’on ne le juge parfois. Et l’on peut vraiment se réjouir que Jésus nous demande de mettre notre imagination au pouvoir ! Car la paresse ou l’attentisme n’ont rien d’évangélique.